Les lésions du ménisque augmentent le risque de souffrir d’arthrose du genou. Leur prise en charge chirurgicale n’est pas non plus sans conséquence.
Les ménisques sont les cartilages situés entre le fémur et le tibia. Il y en a 2 par genou. Ils jouent un rôle très important d’amortisseur et de cale entre ces 2 os. Ils stabilisent le genou. Tout le poids du corps repose sur les ménisques Ils sont donc très sollicités. lorsque vous marchez. vous courez. vous vous relevez…
Ils peuvent se déchirer lors d’un mouvement brusque. d’un coup. d’une chute. Cette déchirure entraîne des douleurs. notamment à la palpation de la zone méniscale atteinte. Parfois. la lésion peut bloquer complètement le genou. A un âge avancé. les ménisques peuvent aussi être le siège d’une simple dégénérescence sans véritable déchirure. Par ailleurs. un « tissu ». la synoviale. tapisse l’intérieur de l’articulation. Il sécrète le « liquide synovial » qui lubrifie le cartilage. Lors d’une inflammation ou d’une pathologie du ménisque. il se produit une augmentation de la quantité de liquide synovial. C’est « l’épanchement de synovie ».
Si le genou se bloque fréquemment ou si la douleur est très intense. une opération chirurgicale peut être envisagée après confirmation de la lésion méniscale par un contrôle IRM. Néanmoins. si la gêne et la douleur ne sont pas trop importantes. il est recommandé de laisser le ménisque se réparer de lui-même sans intervention particulière. Un traitement contre l’inflammation et la douleur peut alors suffire. Si les ménisques sont le siège d'une dégénérescence sans véritable déchirure. le traitement doit également rester médicamenteux.
Une rééducation de l'équilibre dite "proprioceptive" qui stimule tout le dispositif articulaire et musculo-ligamentaire à l’origine du maintien de notre équilibre peut être suivie. Elle permet de rétablir les réflexes de posture protégeant les articulations et retarde l’évolution arthrosique.
Une déchirure d’un ménisque. notamment lorsqu’on est jeune. augmente le risque de souffrir d’arthrose du genou.
Mais attention. ce risque est encore plus important après une opération du ménisque. C’est la raison pour laquelle l’opération n’est indiquée que si la douleur et la gêne sont vraiment très importantes.
La pose d’une prothèse du genou est une opération classique dont les techniques sont bien maitrisées. Après l’intervention, la rééducation permet rapidement de reprendre la marche.
En général, vous êtes hospitalisé(e) la veille de l’opération et, en l’absence de complication particulière, vous pourrez retourner chez vous une dizaine de jours après l’intervention si vous êtes coopérant(e) et sous réserve d’une rééducation adaptée et étroitement surveillée.
Un passage par un centre de rééducation peut prolonger votre séjour à l’hôpital, d’autant que vous vivez seul(e) ou que vous présentez d’autres handicaps. Durant votre hospitalisation, vous réapprendrez les gestes indispensables à votre vie quotidienne. Vous devrez être autonome avant de pouvoir sortir.
D’une manière générale, après la pose d’une prothèse, il est important d’être extrêmement vigilant à tout risque d’infection. Si une infection quelconque se déclenche, quelle que soit son importance, même si elle n’est pas en rapport avec l’intervention (infection urinaire, abcès dentaire, infection des sinus, plaie infectée de la peau…) ou si vous avez un épisode de fièvre, même faible, signalez-le rapidement à votre médecin. Cela risquerait de retarder ou de modifier l’évolution normale post-opératoire.
Si vous vous posez des questions particulières, si vous estimez que votre cicatrisation ne se déroule pas normalement, si vous avez de la fièvre, si votre articulation se bloque ou si elle devient douloureuse, si la rééducation est trop douloureuse, n’hésitez pas à reprendre contact avec votre médecin, ou le chirurgien qui a pratiqué l’intervention.
Quelques jours après l’opération, voire dès le lendemain dans certains cas, vous pouvez reprendre progressivement la marche à l’aide de cannes et sous la surveillance d’un kinésithérapeute. Vous pourrez à nouveau plier votre genou au bout de quelques jours.
Des séancesde rééducation vous sont prescrites ainsi qu’un programme d’auto-rééducation, à la sortie de l’hôpital. Il est essentiel de les suivre rigoureusement. Ils sont les garants du succès de l’intervention. On peut se fixer comme objectif la récupération de 90° de flexion vers la 3e semaine après l’opération.
Aucune adaptation particulière de l’habitat n’est nécessaire.
Il est conseillé de ne pas reprendre votre voiture avant, au moins, la fin du deuxième mois après l’opération.
Quand vous sortez de l’hôpital, un traitement anticoagulant vous est prescrit pour éviter tout risque de phlébite. Il peut nécessiter le passage d’une infirmière à votre domicile.
Vous reverrez le chirurgien environ 6 semaines après l’intervention.
A votre écoute
Arthrose du genou
& Prothèse du genou
Le traitement chirurgical d’une déchirure du ménisque augmente le risque d’arthrose du genou. L’opération ne doit être envisagée que si la gêne et la douleur sont trop invalidantes. Elle nécessite une bonne concertation entre le médecin et le chirurgien pour en évaluer les avantages et les inconvénients.
La pose d’une prothèse de genou ne se fait jamais dans l’urgence. Prenez le temps d’y réfléchir, d’en parler, de vous renseigner afin de bien préparer cette opération. Votre préparation va conditionner en grande partie son succès.
LA RRAC, récupération rapide
La Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) vise à optimiser les techniques et soins, avant, pendant et après l’intervention, afin de:
- Limiter la douleur par une prise en charge multimodale.
- Réduire le risque de complications.
- Rendre le patient autonome plus rapidement.
Je souffre d'arthrose du genou et je vais avoir une prothèse
Une arthrose du genou évolue lentement. Si la douleur et le handicap deviennent insupportables, il est possible d’envisager la pose d’une prothèse.
Une arthrose du genou, ou gonarthrose, est la conséquence d’une disparition progressive du cartilage qui se trouve au niveau de cette articulation.
La disparition du cartilage (chondrolyse) est progressive. Elle s’étale sur une vingtaine d’années. Envisager la mise en place d’une prothèse ne se fait donc pas dans l’urgence et, lorsqu’elle vous est proposée, elle n’est pas une obligation : vous restez seul(e) à décider de son utilité ou non.
La pose d’une prothèse est envisagée, si la gêne provoquée par votre arthrose limite votre autonomie malgré un traitement médical bien conduit et une perte de poids suffisante obtenue.
Elle a pour but de remplacer le cartilage usé par des surfaces synthétiques soit sur la totalité, soit sur une partie de l’articulation.
La pose d’une prothèse de genou doit permettre la disparition des douleurs et la reprise de la marche.
Si votre arthrose devient trop douloureuse, si votre capacité à vous déplacer est nettement diminuée et si elle met en péril votre autonomie, l’opération doit être évoquée.
Certaines radiographies peuvent aussi témoigner d’un degré très important d’usure de votre cartilage, ce qui peut être un argument supplémentaire pour envisager l’opération.
La décision ne doit pas être prise trop tôt car les prothèses ont une durée de vie limitée (10 à 15 ans) ou trop tard, car certains dégâts ne peuvent plus être récupérés même avec une prothèse.
C’est vous, et vous seul(e), qui pouvez prendre cette décision. Vous ne devez pas hésiter à parler, à évoquer vos doutes ou vos appréhensions.
L’opération se déroule sous anesthésie générale ou péridurale.
Avant l’intervention, une consultation pré-anesthésique est nécessaire.
Elle permet au médecin de prendre connaissance de tous les éléments médicaux vous concernant, afin de réaliser l’anesthésie en toute sécurité. A cette occasion, le médecin vous informera des risques liés à l’anesthésie. Vous pouvez lui poser des questions. Un formulaire de consentement éclairé vous aura été présenté avant l’intervention et le médecin aura répondu à vos interrogations.
Si votre état le permet, dans certains cas, on vous demandera de donner votre sang quelques semaines en cas de besoin pendant l’intervention.
La péridurale est une anesthésie locorégionale. Elle vise à désensibiliser une partie du corps en bloquant les nerfs de la moelle épinière, ce qui supprime la douleur.
L’anesthésiste injecte un produit entre deux vertèbres lombaires.
Ce type d’anesthésie est pratiqué notamment lors des accouchements.
Cette injection est indolore car on pratique avant, une anesthésie locale.
Durant l’intervention chirurgicale vous ne ressentirez aucune douleur, mais vous resterez conscient.
Vous ne verrez rien de l’intervention car l’endroit opéré sera masqué par un tissu appelé champ opératoire.
L’intervention a pour but de rétablir la capacité de mouvement. Elle nécessite la pose d’une articulation artificielle composée d’éléments métalliques qui vont être fixés à l’os et d’un élément central en polyéthylène destiné à l’amortissement et au glissement.
L’opération se déroule sous anesthésie générale ou sous péridurale et dure entre 1 et 2 heures.
La mise en place d'une prothèse de genou
Toutes les précautions sont prises pour le bon déroulement de l’intervention, qui est le plus souvent bien tolérée, et les complications sont rares.
Il s’agit essentiellement d’une infection locale le plus souvent traitée par antibiotique. Un hématome peut apparaître après l’intervention. Des raideurs plus ou moins importantes peuvent survenir à plus ou moins long terme.